Sonnet 18
Jacques Roubaud
Redescendant de la
montagne prise en brume
Ayant potentiellement vu la blanche écaille
Du grand dragon rocheux couché sur l'Amérique
Entre deux océans, un vrai village avec
Ayant potentiellement vu la blanche écaille
Du grand dragon rocheux couché sur l'Amérique
Entre deux océans, un vrai village avec
Des chiens devant les
portes. L'unique boutique
Offrait root-beer et peanut galettes. Vrai luxe.
Les arbres sur le sentier grimpant aiguisaient
De givre en aiguilles précises, fines, leurs
Offrait root-beer et peanut galettes. Vrai luxe.
Les arbres sur le sentier grimpant aiguisaient
De givre en aiguilles précises, fines, leurs
Branches doigts. Que
n'aurais-je donné pour savoir
Bondir comme Lucy lancée à la recherche
D'un caillou ou d'un bâton, mais purement vir-
Bondir comme Lucy lancée à la recherche
D'un caillou ou d'un bâton, mais purement vir-
-Tuels:
exploit franchement post-moderne. J'ai
Encore dans mes muscles l'idée de montée
Vers les montagnes, vers la blanche et tendre brume.
Encore dans mes muscles l'idée de montée
Vers les montagnes, vers la blanche et tendre brume.
Soneto 18
Descendo
da montanha enevoada
Tendo
visto potencialmente a carapaça de tartaruga branca
Do
grande dragão rochoso deitado sobre a América
Entre
dois oceanos, uma aldeia real com
Cães
na frente das portas. A única loja
Rissóis
de cerveja e amendoim oferecidos. Verdadeiro luxo.
Árvores
na trilha de escalada afiada
De
geada a agulhas precisas e finas, suas
Dedos
de ramos. O que eu teria dado para saber
Saltar
como Lucy lançou à procura
De
um seixo ou um pedaço de pau, mas, puramente
-Atual:
francamente exploração pós-moderna. Eu
Ancorado
nos meus músculos a ideia de subir
Para
as montanhas, para ver a névoa branca e macia.
No comments:
Post a Comment