Sunday, October 10, 2010
Louis Calaferte outra vez
Rues maintes fois parcourues...
Louis Calaferte
Rues maintes fois parcourues depuis tant d'années.
Les changements y sont lents.
Lente y est la vie.
Certaines physionomies connues à force d'être rencontrées soudainement disparaissent.
Les vitrines des boutiques se renouvellent tout en se ressemblant.
Il y a des magasins dont les propriétaires ne se montrent jamais.
Vieux magasins.
D'autres qui incitent à la dépense.
Il y a un chien noir aux oreilles cassées assis devant une entrée.
Un vieux chien qui ne se laisse pas approcher.
De vieilles personnes marchent lentement.
Avec de vieux vêtements aux couleurs usées.
Les trottoirs sont étroits.
Peut-être ces rues ne mènent-elles nulle part.
De vieilles personnes qui rentrent chez elles.
Vient une heure où les perspectives raccourcies se font désertes.
Heure de cette atroce agonie qu'on appelle le crépuscule.
(Del libro Le monologue)
Ruas muitas vezes percorridas…
Ruas muitas vezes percorridas depois de tantos anos.
Ali são lentas as mudanças.
Lenta é a vida.
Certas fisionomias conhecidas à força de reencontros subitamente desaparecem.
As vitrines das lojas se renovam sem deixar de parecer as mesmas.
E há algumas cujos proprietários nunca se deixam ver.
Velhas lojas.
Outras que incitam a consumir.
Há um cão negro de orelhas quebradas sentado diante de uma entrada.
Um velho cão que não deixa que se acerquem.
De velhas pessoas que caminham lentamente.
Com velhas roupas de cores desbotadas.
Os passeios são estreitos.
Talvez estas ruas não elvem à parte alguma.
De velhas pessoas que voltam as suas casas.
Chega uma hora em que as perspectivas encurtadas ficam desertas.
Hora dessa atroz agonia que chamamos de crepúsculo.
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
No comments:
Post a Comment